Sep 19, 2011

Nature morte, Marc Froment-Meurice, Heidegger






La Nature ne doit cependant pas s’entendre ici comme ce qui subsiste sans plus, et pas davantage comme force naturelle. La forêt est du bois, la montagne une carrière, la rivière une force hydraulique, le vent est du vent « dans les voiles ». Avec le « monde environnant » découvert, se rencontre aussi bien la « Nature » découverte. On peut faire abstraction de son mode d’être comme employable, et ne la découvrir et ne la déterminer que dans son pur subsister. Mais à ce mode de découvrir la Nature, restera aussi cachée la Nature comme ce qui « s’étend et tend », nous tombe dessus, nous captive comme paysage. Les plantes du botaniste ne sont pas les fleurs du sentier, les « sources » géographiquement fixées d’un fleuve ne sont pas « la source vive ».
Heidegger, Etre et Temps, 1927, p.70.

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